
« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? (Matthieu, 5, 13)
Je prends le temps de m’arrêter sur cette photo d’un marais salant.
L’eau de mer, bleue, souvent colorée d’une algue rouge.
Le marais patiemment construit pour installer les bassins d’évaporation.
Le simoussi, cet outil que le saunier manie, pour collecter le sel.
Les pyramidons de sel, savamment construits par le paludier
Je médite alors sur l’alliance des dons reçus de la nature et du travail de l’homme :
- Le don de l’eau salée.
- Le don du soleil permettant l’évaporation.
- Le travail du saunier qui, l’hiver, prépare et entretient le marais. Le travail quotidien, l’été, pour récolter le sel. Un travail rythmé par les saisons, tributaire du climat, désireux de recueillir un produit de la nature, dans le plus grand respect de celle-ci. Un travail qui prend soin de la maison commune.
Cette alliance du don reçu et du travail fourni par l’homme fait écho à ce que nous entendons lors de l’eucharistie où nous présentons les offrandes « fruits de la terre et du travail des hommes. ». Cette alliance nous rappelle, pour nos vies, le lien de la grâce et de la tâche. Nous recevons beaucoup gratuitement, et sommes appelés à faire fructifier ces dons reçus par notre travail et nos engagements. L’Évangile nous dit que nous sommes le sel de la terre mais qu’il nous appartient d’en entretenir la saveur.
Je me tourne alors vers le Seigneur pour rendre grâce de ce que je reçois, tout en m’interrogeant sur ce que je fais de ce qui m’est donné. Je demande l’aide du Seigneur pour ne rien laisser perdre…
Seigneur, merci pour tes grâces. Donne-moi force, discernement et sagesse pour être à la hauteur des tâches que tu me confie