Avec Saint Joseph – Contempler une oeuvre d’art

Je trace sur moi, lentement, le signe de la croix et me dispose à la prière. Attentif à ma respiration, je m’efforce, à l’expiration, de me libérer des préoccupations qui peuvent empêcher ma disponibilité à l’écoute du Seigneur.   

Je contemple une œuvre d’art

En cette fête de St Joseph, je contemple cette œuvre de François-Xavier de Boissoudy.

Du fond légèrement opaque, émergent les deux figures de Jésus et de Joseph. Je m’arrête sur la lumière qui irradie des deux visages.

Je suis sensible au regard de Joseph, à la fois ouvert à la relation à son fils, et tourné en lui-même, centré sur son intériorité. Ma relation à l’autre touche à la relation que j’entretiens à moi-même et à Dieu.

Je contemple maintenant le visage de Jésus, les yeux ouverts et le visage souriant à la tendresse manifestée par Joseph, une tendresse qui anime son visage, qui fait sourdre la vie.

Je suis du regard le bras de Joseph, sa main délicatement posée sur l’épaule de Jésus, qui dit la confiance, l’encouragement. Une ligne lumineuse qui va du visage, du cou et de la poitrine, de son bras jusqu’à ses doigts semble transmettre un flux lumineux.

Prenant un peu de recul, j’observe comment l’œuvre met en scène la complexité délicate de toute relation.

Deux personnes qui existent dans et par la relation…dans la proximité d’un contact et dans la distance gardée dans l’échange de regards.

François-Xavier de Boissoudy veut représenter, dans cette œuvre, l’accueil de Jésus par Joseph, après sa « disparition » au Temple, pour enseigner les Docteurs. Bonheur de retrouver son fils après l’inquiétude suscitée par son absence. Consentement à sa liberté.

Je médite un texte du Pape François

En 2020, à l’occasion du 150ème anniversaire de la déclaration de St Joseph comme patron de l’Église universelle, le Pape François a écrit le texte Patris corde, « avec un cœur de père ».

J’en lis un extrait.

« Joseph a vu Jésus grandir jour après jour « en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Lc 2, 52). Tout comme le Seigneur avait fait avec Israël, « il lui a appris à marcher, en le tenant par la main : il était pour lui comme un père qui soulève un nourrisson tout contre sa joue, il se penchait vers lui pour lui donner à manger » (cf. Os 11, 3-4).

Jésus a vu en Joseph la tendresse de Dieu : « Comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint » (Ps 103, 13).

Joseph aura sûrement entendu retentir dans la synagogue, durant la prière des Psaumes, que le Dieu d’Israël est un Dieu de tendresse, qu’il est bon envers tous et que « sa tendresse est pour toutes ses œuvres » (Ps 145, 9).

L’histoire du salut s’accomplit en « espérant contre toute espérance » (Rm 4, 18), à travers nos faiblesses. Nous pensons trop souvent que Dieu ne s’appuie que sur notre côté bon et gagnant, alors qu’en réalité la plus grande partie de ses desseins se réalise à travers et en dépit de notre faiblesse. C’est ce qui fait dire à saint Paul : « Pour m’empêcher de me surestimer, j’ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour empêcher que je me surestime. Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » » (2 Co 12, 7-9).

Si telle est la perspective de l’économie du salut, alors nous devons apprendre à accueillir notre faiblesse avec une profonde tendresse. »

A partir de ma propre expérience (de père, de mère, de fils, de fille, d’époux, d’épouse, d’ami, d’amie…), je laisse monter à moi une expérience ressentie de tendresse.

Comment cette expérience vécue peut se faire perception de la relation que le Seigneur veut établir avec moi ?

En ce temps de carême, où nous sommes appelés à nous convertir, le Pape nous invite à nous regarder nous-même avec tendresse.

Comment, dans ce chemin qui mène vers Pâques, puis-je ajuster la relation à moi-même, dans un équilibre entre exigences et consentement à mes limites ?

Je poursuis ma prière par une parole personnelle, présentant au Seigneur mon offrande, ma louange, ma supplication…

Avec toute l’Église, je dis « Notre Père… » et termine en traçant à nouveau sur moi le signe de la croix.

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