
Je fais silence en moi et me tourne vers le Seigneur.
Je lui demande de me laisser enseigner par cette figure de l’Ancien Testament.
Et je lis un passage de son livre (1ère lecture du dimanche 13 juin).
Ez 17, 22-24
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
« À la cime du grand cèdre, je prendrai une tige ;
au sommet de sa ramure, j’en cueillerai une toute jeune
et je la planterai moi-même sur une montagne très élevée.
Sur la haute montagne d’Israël, je la planterai.
Elle portera des rameaux, et produira du fruit,
elle deviendra un cèdre magnifique.
En dessous d’elle, habiteront tous les passereaux
et toutes sortes d’oiseaux ; à l’ombre de ses branches ils habiteront.
Alors tous les arbres des champs sauront que Je suis le Seigneur :
je renverse l’arbre élevé et relève l’arbre renversé,
je fais sécher l’arbre vert et reverdir l’arbre sec. Je suis le Seigneur, j’ai parlé, et je le ferai. »

Tapisserie de Dom Robert
Ce texte fait parler le Seigneur. Poétique, imagé, il évoque l’action de planter, l’arbre, les rameaux, les fruits et les oiseaux dans les branches.
A travers ces images, de quel message est-il porteur pour les contemporains d’Ezéchiel ?
Voici quelques repères , cliquer sur le lien
Je relis maintenant le texte et je me laisse toucher. Je peux voir la fidélité et la puissance de l’action de Dieu ; je peux m’émerveiller devant ce que produit son action ; je peux être attentif (ve) aussi à la manière de faire de Dieu qui se déploie dans la faiblesse.
Comment ce texte écrit il y a quelques 2500 ans, dans un contexte bien différent, peut-il encore avoir quelque chose à nous dire ?
Je prends le temps de regarder le contexte qui est le nôtre. Je contemple la réalité telle qu’elle est, avec ses forces de vie et avec ses limites et difficultés.
Je contemple la planète sur laquelle nous vivons confrontée au réchauffement climatique ; la société avec ses injustices, ses misères, ses conflits…
Je réfléchis sur les causes des dérèglements… sur ma participation à cet état de fait.
Je contemple aussi ce qui me réjouit, ce qui a un goût d’Evangile, ce qui est porteur de vie et d’avenir. Je contemple comment l’Esprit de Dieu est à l’œuvre aujourd’hui.
Je repère en particulier ce qui est petit, ne fait pas de bruit mais construit le Royaume de Dieu et est porteur d’espérance.
Je parle de tout cela au Seigneur. Je lui offre ce que je peux faire à mon niveau pour faire avancer le Royaume là où je suis. Je lui offre ma faiblesse aussi .
Je peux terminer par cet extrait d’un chant de Didier Rimaud :
Ne crains pas, petit troupeau : le Père a trouvé bon de te donner le Royaume des cieux !
Ne crains pas, petit troupeau : le Père t’a choisi pour que tu sois aujourd’hui
prophète de justice à la face du monde, prophète d’espérance au milieu des nations.
L’Esprit qui planait sur les eaux s’est posé sur Jésus et sur chacun de nous :
il nous baptise et nous envoie,
pour que l’humanité se reconnaisse aimée de Dieu.
L’Esprit est venu comme un feu sur l’Église du Christ et sur chacun de nous :
il nous envoie témoins de Dieu
pour que l’humanité soit incendiée de son amour.