
Amandier en fleurs – Vincent Van Gogh – février 1890 – Huile sur toile 73,5 x 92 cm
Je regarde ce tableau peint par Vincent Van Gogh en février à Saint-Rémy-de-Provence. C’est une branche d’amandier en fleurs. L’amandier est l’un des arbres les plus précoces ; en Provence, il fleurit dès le mois de février et annonce le printemps.
Van Gogh l’a peint à l’occasion du baptême du fils de son frère Théo dont il est le parrain, une manière de donner à voir cette vie nouvelle reçue au baptême.
Je prends le temps de contempler cette œuvre, influencée par l’art japonais.
Je regarde le fond qui, loin d’être uniforme, est fait de petites touches de couleur avec des nuances de bleu plus ou moins foncées.
Je regarde au centre en bas, les lignes tortueuses des branches ; de couleur vert plutôt foncé, elles sont soulignées d’un trait noir. Elles s’enchevêtrent, rugueuses, noueuses et de là partent de nombreuses ramifications, toutes aussi tortueuses.
Je regarde les fleurs, petites taches de couleur claire ; à l’inverse des branches, leur contour n’est pas marqué, leur donnant un aspect de fragilité. Lumineuses, elles irradient l’ensemble si bien que les petites branches aux extrémités reflètent cette lumière.
Lumineuses, elles irradient l’ensemble si bien que les petites branches aux extrémités reflètent cette lumière.
Quelle impression d’ensemble ? Quelle émotion produit en moi ce tableau ?
Je prends le temps de la prière
Je me mets en présence du Seigneur et lui demande de fortifier mon espérance.
Dans la Bible, on trouve aussi une allusion à l’amandier. Dans le récit de la vocation de Jérémie (Jr 1, 11-12), Le Seigneur demande à Jérémie : « Que vois-tu ? » et Jérémie répond : « Ce que je vois, c’est un rameau d’amandier ». A cela le Seigneur répond : « C’est bien vu ! Je veille à l’accomplissement de ma parole. » En hébreu, le mot ‘amandier’ est proche du mot ‘vigilant’. Pour Jérémie, si l’amandier annonce le printemps, il évoque aussi la vigilance de Dieu, pour qu’advienne son règne.
Devant cette branche d’amandier en fleurs, je fais alors remonter ce qui fait ma vie, en ce moment.
Je repère ce qui me semble rude, noué, rugueux … ce qui me trouble et m’inquiète… ce qui me semble compliqué … ce qui est douloureux. Et je confie au Seigneur tout ce qui est lourd à porter.
Je repère aussi toutes les petites fleurs d’espérance autour de moi. Ce sont souvent de petites choses : des gestes qui aident à vivre, des petits changements, des chemins de paix… tout ce qui me parait bon et ouvre un avenir.
Et j’en rends grâces au Seigneur.
Je parle au Seigneur :
Alors que nous nous apprêtons à célébrer le mystère pascal, je peux Lui demander de renforcer ma foi dans le salut qui vient, dans la vie plus forte que la mort …
Je peux aussi lui rendre grâces pour le Royaume déjà là… Ou pour la vie nouvelle reçue au baptême et lui demander sa lumière et sa force pour poser, à mon tour, un geste porteur d’espérance…

Je termine en écoutant le chant : « Ta nuit sera lumière de midi »