
Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt ; tout ce qu’il entreprend réussira. Tel n’est pas le sort des méchants. Mais ils sont comme la paille balayée par le vent. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra.
Je m’installe confortablement et calme ma respiration et mes pensées. Dans ce temps choisi de silence, j’ouvre mon cœur à Dieu.
Je lis ce psaume, par lequel commence le livre des psaumes, à haute voix, lentement.
Je me laisse rejoindre et travailler intérieurement par les expressions, les images du texte :
Heureux : il n’est pas anodin que le premier mot du psautier soit « heureux », que ce livre partagé par les chrétiens du monde entier s’ouvre par une béatitude. Le Seigneur, sans cesse, m’appelle au bonheur.
Comment est-ce que je me sens, personnellement appelé au bonheur de « murmurer sa loi, nuit et jour », de me mettre sans relâche à l’écoute et à la mise en pratique de sa Parole ?
« Un arbre planté près d’un ruisseau » / « la paille balayée par le vent ». Je contemple la solidité de l’arbre enraciné, comme je perçois le tournoiement erratique de la paille légère et volatile.
J’éprouve ma propre solidité dans notre environnement si tourmenté. Quels sont mes ancrages, quelles sont mes racines, à quel ruisseau est-ce que je m’abreuve ?
« (Il) donne du fruit en son temps et jamais son feuillage ne meurt ». Je m’arrête sur la vigueur de l’arbre. En ce début de printemps, je contemple tous les signes du réveil de la nature, qui jamais ne se meurt.
Comment dans ma vie, aujourd’hui, dans ce temps qui est le mien, est-ce que je m’efforce de porter du fruit ? De quelle espérance puis-je témoigner ?
Je relis le psaume avant de me confier au Seigneur, en lui demandant de me mettre « sur le chemin des justes. »
Je termine en disant le Notre Père…