Avec les mages, goûter la délicatesse de Dieu

Le songe des rois mages, cathédrale d’Autun. (XIIème)

« Avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. » (Matthieu, 2, 12)

Je prends le temps de me mettre à l’écart pour prier. Je cherche à quitter l’agitation de mes activités habituelles, pour faire intérieurement silence et me rendre disponible. Je dis au Seigneur ma joie de demeurer en Lui et de me mettre à son écoute. Je demande la grâce de l’attention, pour percevoir les signes que le Seigneur me fait.

Je prends le temps de contempler ce chapiteau qui a traversé les siècles. Je rends grâce pour l’habileté, le talent du sculpteur qui a ciselé la pierre avec foi.

Je suis sensible à la douceur de la scène rendue par les nombreuses lignes courbes : cascade des demi-cercles sur le tissu qui recouvre les trois rois, arrondi de l’oreiller, lignes délimitant les ailes de l’ange recouvertes d’écailles aux lignes harmonieuses, cercle de l’auréole, ordre calme de la chevelure de l’ange, retenue par un bandeau circulaire…

Je cherche à m’installer moi-aussi dans cette douceur…

Je m’arrête sur les trois mages. Couchés côte à côte, ils donnent une image de paisible unité. La tradition populaire a représenté les divers continents à travers les trois rois, souvent distingués par leur race et leur couleur de peau

Je prends le temps de goûter, avec cette scène paisible, cette évocation de la paix universelle, promesse du Seigneur à attendre dans l’Espérance mais aussi appel à ma responsabilité pour me faire artisan de paix.

Je contemple maintenant l’ange, ses gestes…Le messager de Dieu continue d’indiquer le chemin en pointant un index vers l’étoile. Et il veut attirer l’attention d’une des mages dont il effleure la main avec délicatesse. Ce roi s’éveille, ouvre les yeux, quand les deux autres sont toujours endormis.

Je goûte, à travers cette caresse de l’ange, sur la main du roi, la délicatesse de Dieu, sa bienveillante discrétion.

Je prends le temps, maintenant de m’adresser au Seigneur, certain de la qualité de son attention et de son écoute.

Je peux lui partager les moments où j’ai ressenti un signe de sa part, où je me suis senti touché par lui. Si je n’ai pas de telles expériences, je peux le prier pour qu’il me rende plus attentif, plus réceptif à sa présence.

Le Seigneur me fait aussi signe à travers le prochain. Je peux évoquer ceux qui m’ont rendu le Seigneur présent. Je nomme aussi ceux qui traversent des difficultés, où ils ont tant besoin de ressentir la présence aimante du Seigneur.

Je termine en rejoignant l’Église universelle, dont tant de fidèles, aujourd’hui, prient la prière que Jésus nous a laissée : « Notre Père… »

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