
Quelques jours après la fête de l’Ascension, je contemple ce tympan roman.
Le Christ dans l’ovale de la mandorle, qui symbolise sa gloire auprès du Père. Son auréole marquée de la croix rappelle que son ascension n’abolit rien de sa vie terrestre, qui a assumé toute notre condition.
Le cortège des douze apôtres et de Marie. Certains pointent le doigt vers le ciel, d’autres sont en conversation, deux à deux.
Je me rends attentif à quelques paroles de l’Écriture.
« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » (Actes, 1, 11)
Où puis-je me situer dans ce cortège ? Les yeux tournés vers le ciel ? Désolé de voir Jésus s’éloigner ? Résolu à rester tourné vers lui, alors qu’il est retourné vers le Père ? Les yeux tournés vers le prochain ? Comment est-ce que je me sens, dans ma vie chrétienne, simultanément tourné vers le Christ et vers le prochain ?
« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu, 28,20).
Comment est-ce que j’entends cette parole à la suite de l’ascension, où Jésus quitte physiquement ses disciples ? Quels signes de la présence du Christ dans ma vie, dans la vie des autres, dans la vie du monde ?
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jean, 20, 29)
Comment est-ce que j’accueille cette béatitude ? Thomas, qui veut dire jumeau, est peut-être mon jumeau, dans le besoin de preuves qui peut habiter ma foi ? Comment, dans ma vie de croyant est-ce que je vis cette présence / absence du Seigneur ?
Dans un temps de dialogue avec le Seigneur, je rends grâce pour les signes reçus de sa présence, j’offre humblement mes moments de doute, où j’ai du mal à vivre la proximité du Seigneur, je confie celles et ceux qui vivent, volontairement ou non, loin du Seigneur.
Je termine en partageant la prière que nous a laissée le Christ. « Notre Père… ». Puis je trace sur moi le signe de la croix, celui que j’ai contemplé sur l’auréole du Christ.