Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (10,1-10)
En ce temps-là, Jésus déclara :« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

Je me dispose, corps et esprit pour accueillir ce que le Seigneur me donne aujourd’hui.
Par ces paroles qui invitent à une attention particulière, « Amen, Amen, je vous le dis », Jésus nous affirme que Lui seul est La Porte, le passage obligé pour tous ceux qui, par Lui, s’avancent vers le Père.
Chacun(e) est appelé(e) par son nom et aimé(e) de manière unique. Dans le livre d’Isaïe, Dieu disait déjà au peuple d’Israël : « Ne crains pas, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom… Tu as du prix à mes yeux… et je t’aime. » (Isaïe 43, 1…4)
En méditant ces paroles, je peux évoquer les promesses de mon baptême renouvelées à la Vigile Pascale… Aussi nommer les nouveaux baptisés qui sont devenus ce soir-là, créatures nouvelles dans le sang du Christ et promisà la vraie Lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme. (Jean 1,9).
Ceux qui ont entendu l’appel du Berger et ont reconnu sa voix, entrent et sortent de l’enclos librement.
Je m’attarde sur cette image qui peut m’accompagner chaque jour… La présence vigilante du Seigneur à mes côtés dans tout ce qui fait ma vie, son Amour qui n’enferme pas, qui fait confiance, qui m’attend et m’espère.
Je discerne ce qui m’appelle à répondre à cet appel à la Vie mais aussi parfois ce qui m’en éloigne…
Qu’est-ce qui m’empêche de « sortir » de mes sécurités pour suivre le Christ sur le chemin d’une liberté nouvelle ?
Jésus met en garde contre les faux bergers de son temps mais aussi de tout temps et appelle à lui rester fidèle, à Lui seul. « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (Jean 14)
Est-ce que mes choix, mes décisions, m’amènent à me poser comme témoin du Christ mort et ressuscité ?
M’arrive-t-il de me sentir isolé(e) par mes convictions, face à notre temps qui promet une autre forme de « bonheur » ?
Après un temps de relecture, je peux alors davantage approfondir cette question posée par Jésus à ses disciples : « Que cherchez-vous ? »
Et je demande au Seigneur qu’il fasse grandir en moi le don de sa grâce pour que je suive le juste chemin.