Au lendemain du dimanche de la Parole, nous contemplons le passage des Actes des Apôtres, où Philippe accompagne un chercheur de Dieu, dans la compréhension de la Parole.

Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, la reine d’Éthiopie, et administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer. Il en revenait, assis sur son char, et lisait le prophète Isaïe. L’Esprit dit à Philippe : « Approche, et rejoins ce char. » Philippe se mit à courir, et il entendit l’homme qui lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : « Comprends-tu ce que tu lis ? » L’autre lui répondit : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : Comme une brebis, il fut conduit à l’abattoir ; comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, il n’a pas obtenu justice. Sa descendance, qui en parlera ? Car sa vie est retranchée de la terre. Prenant la parole, l’eunuque dit à Philippe : « Dis-moi, je te prie : de qui le prophète parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ? » Alors Philippe prit la parole et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. (Actes, 8, 27-35)
Je me dispose à la prière, en m’efforçant de faire taire en moi tout ce qui peut bruire, pour me rendre pleinement disponible à la Parole. Je demande au Seigneur la grâce d’une écoute intérieure.
Je lis lentement le texte en composant la scène : le cadre géographique d’un paysage désertique, le char sur lequel se tient l’eunuque, le rouleau du prophète Isaïe qu’il est en train de lire ; la façon dont Philippe, conduit par l’Esprit le rejoint ; les échanges de regards pendant leur échange. Je rends grâce pour la curiosité de l’eunuque et le soin que prend Philippe à répondre à ses questions. J’écoute leur dialogue.
Je fais mémoire de ma relation à la Parole de Dieu. Quelles occasions ai-je de la fréquenter ? Quelles joies me donne-t-elle ? Quelles difficultés, peut-être, à l’accueillir, à la comprendre ? Quels sont celles et ceux qui m’ont aidé à me rendre disponible à la Parole ? Je peux rendre grâce de rencontres, de dialogues, d’enseignements qui m’ont éclairé, d’une homélie qui a pu me marquer…
Dans un échange intime avec le Seigneur, je lui parle. Ma parole répond à Sa Parole.
Je peux terminer par cette prière de J.M. Onfray, prêtre du diocèse de Tours.
Ta Parole est une lampe sur ma route, Elle me réjouit de jour comme de nuit, Elle me réchauffe et me rassure. Seigneur, donne-moi le désir de me laisser aimer, Pour que ma vie témoigne d’une Bonne Nouvelle ! Ta Parole est une source vivifiante, Elle étanche ma soif, au cœur de mes souffrances, Elle me pénètre et me libère. Seigneur, donne-moi la force de partager cette Vie, De la faire grandir et de ne pas la garder pour moi.