Quand le temps est venu, je m'approche de l'icône de saint Georges.
Je m'incline devant et lui demande sa bénédiction.
Georges a reçu le pouvoir de Dieu pour terrasser le dragon,
pour tuer en nous le mal.
Son icône est placée au plus près de la porte.
Sa protection nous enveloppe dès le premier instant.
Je trempe les doigts dans le bénitier,
Je me dirige alors vers le chœur de la chapelle
où trône un Christ couronné et revêtu d'une tunique unique aux franges dorées.
Oui, c'est bien un roi qui est là,
les bras ouverts, comme suspendu
au-devant d'une croix cernée d'or.
Je m’incline respectueusement
devant cet homme-Dieu.
Bien vivant, tant il est paisible,
bien vivant malgré les plaies sur ses membres,
bien vivant puisque la croix ne l'a pas retenu !
Après ce temps d'éveil
après ce temps où la respiration s’accorde à celle du Christ,
je peux alors tracer ce signe dans sa verticalité et son horizontalité sur mon corps,
signe d'amour, créateur du Père au Fils,
signe d'amour de l'Esprit qui embrasse tout l'être.
Le Christ me revêt de tout son amour.
Je m'incline en prononçant les paroles qui ouvrent mes lèvres,
puis surgit la louange du psaume 94 :
Jean-Pierre Brunet