
Nous venons de célébrer le 11 Novembre, occasion de prier pour nos parents et grands-parents qui ont participé à cette guerre, et, peut-être, en ont été victimes. Occasion, aussi de prier pour la paix.
Je prends connaissance du texte du pape François
Pape François, 1er janvier 2014. Premier message du Pape François pour la journée mondiale pour la paix.
La fraternité éteint la guerre
7. Dans l’année qui vient de s’écouler, beaucoup de nos frères et sœurs ont continué à vivre l’expérience déchirante de la guerre, qui constitue une grave et profonde blessure portée à la fraternité.
Nombreux sont les conflits qui se poursuivent dans l’indifférence générale. Á tous ceux qui vivent sur des terres où les armes imposent terreur et destructions, j’assure ma proximité personnelle et celle de toute l’Église. Cette dernière a pour mission de porter la charité du Christ également aux victimes sans défense des guerres oubliées, à travers la prière pour la paix, le service aux blessés, aux affamés, aux réfugiés, aux personnes déplacées et à tous ceux qui vivent dans la peur. L’Église élève aussi la voix pour faire parvenir aux responsables le cri de douleur de cette humanité souffrante, et pour faire cesser, avec les hostilités, tout abus et toute violation des droits fondamentaux de l’homme.
Pour cette raison, je désire adresser un appel fort à tous ceux qui, par les armes, sèment la violence et la mort : redécouvrez votre frère en celui qu’aujourd’hui vous considérez seulement comme un ennemi à abattre, et arrêtez votre main ! Renoncez à la voie des armes et allez à la rencontre de l’autre par le dialogue, le pardon, et la réconciliation, pour reconstruire la justice, la confiance et l’espérance autour de vous ! « Dans cette optique, il apparaît clair que, dans la vie des peuples, les conflits armés constituent toujours la négation délibérée de toute entente internationale possible, en créant des divisions profondes et des blessures déchirantes qui ont besoin de nombreuses années pour se refermer. Les guerres constituent le refus concret de s’engager pour atteindre les grands objectifs économiques et sociaux que la communauté internationale s’est donnée ».
circulation, comme actuellement, on pourra toujours trouver de nouveaux prétextes pour engager les hostilités. Pour cette raison, je fais mien l’appel de mes prédécesseurs en faveur de la non-prolifération des armes et du désarmement de la part de tous, en commençant par le désarmement nucléaire et chimique.
Mais nous ne pouvons pas ne pas constater que les accords internationaux et les lois nationales, bien que nécessaires et hautement souhaitables, ne sont pas suffisants à eux seuls pour mettre l’humanité à l’abri du risque de conflits armés. Une conversion des cœurs est nécessaire, qui permette à chacun de reconnaître dans l’autre un frère dont il faut prendre soin, avec lequel travailler pour construire une vie en plénitude pour tous. Voilà l’esprit qui anime beaucoup d’initiatives de la société civile, y compris les organisations religieuses, en faveur de la paix. Je souhaite que l’engagement quotidien de tous continue à porter du fruit et que l’on puisse parvenir à l’application effective, dans le droit international, du droit à la paix, comme droit humain fondamental, condition préalable nécessaire à l’exercice de tous les autres droits.
Je m’arrête sur quelques passages du texte, pour les méditer
« Dans l’année qui vient de s’écouler, beaucoup de nos frères et sœurs ont continué à vivre l’expérience déchirante de la guerre » (…) Nombreux sont les conflits qui se poursuivent dans l’indifférence générale. »
J’évoque des pays où la guerre fait rage tout en demandant pardon pour l’indifférence de beaucoup de médias, pour propre indifférence peut-être : le Yémen, l’Éthiopie, le Soudan, l’Ukraine, les nouvelles menaces dans les Balkans, l’Afghanistan, la Syrie, l’interminable conflit israélo-palestinien…
« Je désire adresser un appel fort à tous ceux qui, par les armes, sèment la violence et la mort. ».
Je prie pour les décideurs politiques qui entraînent au conflit. Je demande au Seigneur de faire taire en eux la haine, la soif du pouvoir, la convoitise.
Et je rends grâce pour celles et ceux qui travaillent à la paix, et secourent les blessés, comme toutes les victimes collatérales des conflits.
« Je fais mien l’appel de mes prédécesseurs en faveur de la non-prolifération des armes et du désarmement de la part de tous. ».
Dans la proximité de la prochaine campagne électorale française, je prie pour que les choix pour une nécessaire politique de défense privilégient la défense de la paix. Je prie pour que les dirigeants soient éclairés.
« Une conversion des cœurs est nécessaire, qui permette à chacun de reconnaître dans l’autre un frère dont il faut prendre soin. »
Je fais mémoire des rivalités, des jalousies qui peuvent m’habiter. Je demande au Seigneur de ne jamais cesser de me convertir à la fraternité.
Je me tiens devant le Christ et dis la prière de St François.
“Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.”
