
Le 12 février 1917, Joseph Wresinski naît en France. Son enfance est marquée par l’expérience de misère et de courage de sa famille. Il y forge sa conviction que personne ne doit rester seul face à la misère et cherche à rejoindre celles et ceux qui sont condamnés à vivre dans des conditions indignes.
Devenu prêtre, il rejoint deux cent cinquante familles hébergées dans un camp de sans-logis de la région parisienne.
En 1957, il fonde avec elles le Mouvement ATD Quart Monde. Ensemble, ils se mettent debout pour sortir du silence. Aujourd’hui, le Mouvement est présent dans une trentaine de pays et entretient des liens dans une centaine d’autres.
Le 17 octobre 1987, Joseph Wresinski et cent mille personnes de tous milieux inaugurent une dalle en l’honneur des plus pauvres sur le Parvis des libertés et des droits de l’Homme à Paris. C’est la Journée mondiale du refus de la misère, devenue en 1992 une Journée des Nations Unies.
Les mots gravés sur la dalle lancent un appel à tous:
« Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré.»
Aujourd’hui, partout dans le monde, des personnes s’inspirent de cet homme et de cet appel. Elles se mettent en marche pour rejoindre les plus abandonnés. En ne laissant personne de côté, elles créent une humanité empreinte de respect, de justice et de paix.

J’écoute l’appel lancé par le P. Wresinski à cette occasion : « Je témoigne de vous… »
http://refuserlamisere.org/article/je-temoigne-de-vous#
Je laisse ces paroles rejoindre l’Evangile :
Je me remémore le texte d’Isaïe que Jésus vient accomplir : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés… »
Je laisse ces paroles rejoindre mon expérience concrète :
Je me remets en mémoire les situations concrètes de lutte contre la misère que je vois autour de moi. Je repère la force de vie qui jaillit malgré tout. Je contemple tous ces gestes de solidarité, de respect, de défense des droits… portés par les personnes ou les mouvements les plus divers.
Et j’en rends grâce au Seigneur
Je laisse maintenant remonter les situations de misère autour de moi.
A quelle forme de misère suis-je le plus sensible ? Qu’est-ce qui me parait à inadmissible ?
Je demande pardon pour ces situations de souffrance et d’injustice. Je demande pardon pour ma part de résignation ou d’indifférence.
Puis, je peux demander au Seigneur son aide pour que, à ma façon, je contribue à bâtir une société plus juste et plus fraternelle. Pour que la parole des plus pauvres soit entendue et qu’ils trouvent place dans l’Eglise.
Alors que s’ouvre la Semaine missionnaire mondiale, je prie le Père de d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Je termine en écoutant le chant : « Missionnaire de la joie de l’Evangile » :