
Je me dispose à recevoir cette Parole du Seigneur et pour cela, je fais silence et je me laisse accueillir par Lui qui me précède et m’attend. « Seigneur, donne-moi la grâce d’entendre ton appel pour moi aujourd’hui et d’y répondre avec joie et confiance »
En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » A cette parole, elle fut toute bouleversée et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il règnera pour toujours sur la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.
Après avoir lu le texte, je contemple un instant ce tableau de Duccio di Buoninsegna, peintre italien de la Renaissance XIII-XIV ème siècle.
J’observe les couleurs.
Le bleu clair du vêtement de l’ange et celui plus intense du manteau de Marie, couleur qui suggère le divin et que l’on retrouve en haut du tableau sur un disque d’où descendent un rayon et une petite colombe.
L’or entre les arcatures, sur les auréoles, en minces filets sur la robe et le manteau de Marie symbolise la royauté.
Le rouge de la robe de Marie pour dire sa condition de femme mortelle et peut-être annoncer les souffrances de son fils sur la croix. Le blanc du voile de Marie qu’on retrouve sur les fleurs de lys symbolise sa virginité
Je porte mon attention sur les personnes
Elles se tiennent debout face à face comme des êtres humains en dialogue. Marie, un livre à la main semble surprise, presque effrayée ; Gabriel franchit la porte avec assurance, sa main droite bénit Marie, il entre en dialogue avec elle.

« L’ange entra chez elle… » Dieu rejoint Marie à une date précise « le sixième mois », dans un lieu précis « une ville de Galilée, appelée Nazareth », dans son histoire personnelle, « accordée en mariage à Joseph », au sein d’un peuple, Joseph est « de la maison de David ».
Dieu se révèle toujours dans la vie des hommes, dans ce qui fait leur histoire : mystère de l’Incarnation. Aujourd’hui encore dans ma vie telle qu’elle est, dans ce temps marqué par la pandémie, les incertitudes et les craintes, Dieu vient.
Dans ces derniers jours qui nous conduisent à Noël, comment me disposer pour le reconnaître ?
Dieu est Parole. J’écoute l’échange de paroles entre l’ange et Marie, un dialogue simple et vrai. « Le Seigneur est avec toi…sois sans crainte… tu vas concevoir et enfanter un fils… »
La salutation de Gabriel est bénédiction qui apporte la paix en même temps que l’annonce de la mission confiée.
La question de Marie à Gabriel « Comment cela se fera-t-il… ? » dit combien Marie est engagée, prend au sérieux cette parole qui lui demande de faire un pas de plus au cœur de sa vie et de ses projets.Une mission qui la sollicite toute entière

Il en est ainsi de tout appel de Dieu toujours porteur de paix, d’une vie plus intense et qui attend de nous une réponse pesée, réfléchie dans la prière et le silence d’un cœur à coeur. Quelle(s) paroles(s) du Seigneur m’ont mis(e) en route ? Puis-je faire mémoire d’un appel du Seigneur dans ma vie, de la joie, la paix reçues ?
« Je suis la servante du Seigneur »
La foi est un « oui », un abandon confiant en Dieu qui fera ce qu’il a promis avec ce que nous sommes.
Peut-être puis-je dire moi aussi «Je suis le serviteur/la servante du Seigneur » ? Qu’est-ce que cela fait naître en moi ?
Au terme de ce temps de prière, je me tourne vers Marie pour lui dire mes découvertes, la remercier, lui demander de m’accompagner sur mon chemin de disciple…
Et je peux écouter ce chant de louange « A Nazareth en Galilée »